C’est la surface totale du Palais Rameau, sous-sol compris. Le jardin qui l’entoure occupe de son côté 5 465 m², sans oublier les 200 m² de la maison du gardien, à l’angle nord-ouest du parc.
Classé monument historique depuis 2002, le Palais Rameau n’est pas tout à fait un bâtiment comme les autres… Ce statut s’accompagne de certaines contraintes, à commencer par le principe de réversibilité des aménagements intérieurs et extérieurs qui y seront engagés ou par l’obligation de conserver son apparence historique. Reste que la visibilité du Palais en fait le lieu par excellence d’une interface entre les habitants, les élèves, les chercheurs et les entreprises qui y travailleront, respectant par là le souhait de Charles Rameau (voir encart). Et l’ensemble du site sera concerné : du Palais lui-même aux jardins en passant par la maison du gardien, boulevard Vauban, le lieu sera à la fois le même et différent.
Voué à l’horticulture dès sa création, le Palais conservera cet objectif en l’élargissant. Le jardin et les serres seront un lieu de pédagogie, de recherche et d’expérimentation à l’échelle 1, créant ainsi un petit écosystème et un véritable démonstrateur des nouvelles techniques en matière d’agronomie (agriculture verticale, aquaponie et hydroponie), de robotique, de numérique et d’environnement (analyse de données, géothermie, efficacité énergétique en réseau), d’agriculture de demain, d’analyse sensorielle, des circuits courts…
Respecter l’esprit d’un site ouvert qui a toujours été conçu pour présenter au public le fruit des expériences ou des innovations qui y sont menées : gravé dans le marbre, ce principe gouverne l’ambition de JUNIA. Des espaces de coworking, des salles de travail, des lieux pour la petite restauration et un espace dédié aux événements et aux rencontres participeront à la création d’un lieu à part, entre enseignement, recherche, transfert technologique et formation initiale ou continue. Ce démonstrateur « Agricultures et alimentation de demain » jouera par ailleurs un rôle d’interface et de médiation scientifique avec le grand public. L’ensemble sera modulable et responsable : le projet retenu prévoit ainsi la mise en place d’un plancher technique évolutif « inséré » dans le Palais. Par un jeu de cloisons de bois faciles à déplacer en fonction des besoins, le Palais sera demain un tiers-lieu souple et intelligent, concrétisation palpable des principes de l’économie circulaire.
Le chantier a démarré en octobre 2021, une ouverture est prévue au printemps 2024.